Touche pas à ma haie, du 15 mars au 31 juillet

16/03/2024
Touche pas à ma haie, du 15 mars au 31 juillet

L’arrivée des beaux jours vous donne envie de sortir vos outils pour aller jardiner ? Si vous songez à tailler vos haies, ne tardez pas ! Après le 15 mars, l’Office français de la biodiversité (OFB) déconseille fortement de le faire. Pour les agriculteurs, cette pratique est même interdite par la Politique agricole commune (PAC) entre le 16 mars et le 15 août.
« Les haies hébergent de nombreuses espèces végétales et animales », rappelle l’OFB sur son site internet. Or, à partir de la mi-mars, la saison de reproduction et de nidification des oiseaux commence. Merles noirs, rouge-gorges, pinsons des arbres ou encore verdiers d’Europe utilisent les enfourchures des branches pour accrocher leurs nids.

« Pour ne pas déranger ou déloger les oiseaux pendant cette période cruciale de leur cycle de vie », l’Office français de la biodiversité encourage ainsi les collectivités, professionnels et particuliers à éviter la taille des haies et l’élagage des arbres jusqu’à la fin août. L’enjeu est de taille puisqu’actuellement, 32 % des espèces d'oiseaux nicheurs sont menacées d'extinction, selon l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).

Que risquez-vous ?
Pour les particuliers et jardiniers professionnels, il s’agit simplement d’une recommandation. Aucune loi ne leur interdit de tailler les haies ou d’élaguer les arbres en période de nidification. Toutefois, il est possible que des arrêtés préfectoraux interdisent les travaux sur les haies (destruction, entretien, taille...) dans certaines zones. Il est donc recommandé de se renseigner auprès de sa mairie au préalable.

Pour les agriculteurs, en revanche, la loi est claire : la taille des haies est strictement interdite entre le 16 mars et le 15 août. Les contrevenants sont passibles d’une peine pouvant aller jusqu’à trois an d’emprisonnement et de 150 000 € d’amende « pour atteinte à la conservation d’espèces animales non domestiques et pour destruction de leur habitat ». Leurs aides issues de la PAC peuvent également être réduites. C’est la police de l’environnement (les agents de la DDT et de l’Office Français de la Biodiversité) qui est en charge de la constatation des infractions de ce type.